León, entre églises et volcans

Après notre long périple en bus pour arriver jusqu’à León, nous avons fait l’une des premières grasses mat’ du voyage en nous réveillant à 9h. Nous avons été accueillis avec un petit-déjeuner typique : gallo pinto (mélange de riz et haricots rouges), œufs brouillés et tartines de pain avec beurre et fromage. 

Nous avons arpenté les rues de la ville sous une chaleur écrasante. Il faisait déjà 30°C dans la matinée mais j’ai beaucoup aimé l’ambiance dans cette ancienne capitale, avec ses bâtiments colorés et ses nombreuses églises. Je m’y suis tout de suite sentie bien et les Nicaraguayens m’ont paru très chaleureux — même s’il faut l’avouer, c’est un peu déroutant au début de se faire appeler « mi amor » par les vendeurs à chaque coin de rue. 

Le deuxième jour, nous avons passé toute la journée avec Luis, guide local que je recommande à 100% pour sa gentillesse et son professionnalisme. Nous avons commencé la journée avec un guide et nous l’avons terminée avec un ami. Il travaille pour l’agence Maribios Tours qui collabore avec notre auberge Hostal Fachente. N’hésite pas à le contacter de ma part pour des excursions dans la région : +505 8845 9727. Pour info, tu peux bénéficier d’une petite ristourne en séjournant dans cette auberge, qu’on a trouvé très bien.

Le matin, nous avions rendez-vous pour l’attraction du coin, une expérience unique au monde : le volcano boarding, ou faire de la luge sur un volcan ! Tu en avais déjà entendu parler ?

Après 1h de route, nous sommes arrivés sur le site de Cerro Negro, littéralement la Colline Noire. Le paysage est impressionnant, c’est une étendue de sable noir, ou plus précisément de poussière de roche volcanique. On se croirait un peu sur la lune. C’est la composition du volcan et les caractéristiques mixtes de son sol qui le rendent unique. Il n’est possible de faire de la luge sur aucun autre volcan dans le monde. 

Luis est un fin connaisseurs des volcans, il a pris le temps de nous partager son savoir, autant sur les propriétés géologiques que sur l’historique du site. Après avoir observé les différents cratères, nous avons enfilé nos tenues de riders : combinaison, lunettes et gants de protection. La pente était très impressionnante déjà vue d’en bas mais aussi d’en haut. J’ai hésité à y aller mais quitte à être là, autant se lancer ! En fait, on s’assoit sur la planche en bois dont le dessous est métallique, avec les pieds à l’extérieur pour contrôler sa vitesse. Pieds à plat et dos penché en arrière pour aller à fond, pieds levés pour freiner avec les talons. Me voilà partie pour 500m de descente à environ 40km/h. C’était génial, j’ai adoré l’expérience ! Luis nous a tous pris en photo et en vidéo lors de la descente puis sa petite équipe nous a offert un snack avec des pastèques bien fraîches avant de reprendre la route pour rentrer à León.

Nous avons continué notre journée avec Luis en partant l’après-midi en excursion privée (personne d’autre n’avait réservé ce jour-là) pour observer le coucher de soleil du haut du volcan Telica. Quasiment deux heures pour parcourir une trentaine de kilomètres en 4×4 dans les chemins de terre, cette route est officiellement élue la route la plus difficile qu’on ait connue en ce début de voyage. On y a croisé des locaux avec leurs vaches, leurs chevaux et leurs charrettes, comme un air d’anciens temps. On ne savait pas à quoi s’attendre en grimpant le volcan car le but de la visite au départ était plutôt le coucher de soleil. Mais nous avons été très agréablement surpris de découvrir un cratère fumant de 250m de profondeur et 700m de diamètre. Ça sentait le soufre pendant l’ascension, cette odeur d’œuf pourri dégagée par les gaz présents dans les volcans.

Nous sommes ensuite descendus dans une petite grotte pleine de chauves-souris avant de nous poser tranquillement sur une pierre pour admirer la vue et les lumières changeantes de fin d’après-midi. Luis nous a offert un goûter local, boisson et prisionero (littéralement prisonnier). On comprend aisément l’origine du nom en voyant la forme et les bandes de pâte feuilletée assemblées comme des barreaux, emprisonnant la confiture d’ananas. Ce n’est pas mauvais mais un peu trop sucré pour moi. Nous avons aussi goûté une empanada (sorte de beignet) au fromage et au sucre, la gourmandise préférée de Luis. Le goût n’est pas aussi surprenant que cela puisse paraître vu le mélange mais encore trop sucré pour moi. Nous sommes rentrés à l’auberge en début de soirée après une grosse journée avec des étoiles dans les yeux et des souvenirs déjà plein la tête (sans oublier la poussière partout).

Une très belle entrée en matière au Nicaragua ! Luis a confirmé mon premier ressenti sur l’accueil chaleureux des Nicaraguayens.

Un seul regret, ne pas être montée en haut de la cathédrale blanche (nous n’avions pas vu que c’était possible). Sur les photos de nos amis voyageurs suivant le même parcours avec quelques jours de décalage, la vue paraissait si jolie et poétique.

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