Salut ! J’espère que tu vas bien. Aujourd’hui j’avais envie de revenir dans un coin lecture un peu particulier puisque c’est un 3 en 1. Les romans sont courts (moins de 200 pages) mais chaque récit est percutant à sa manière. C’est pourquoi j’ai choisi de les regrouper dans cet article pour te les présenter. Dans l’ordre de ma lecture :
Le noir qui infiltra le Ku Klux Klan
Je t’avais déjà parlé de ce roman qui intégrait ma liste de lecture après La case de l’oncle Tom. Je n’ai pas voulu les lire à la suite car c’est parfois difficile de rester bloqué dans un thème aussi lourd que le racisme et l’esclavage. En ces temps de pandémie où nous avons peu de moyen de nous aérer l’esprit, j’avais besoin de légèreté.
Ce roman, écrit par Ron Stallworth, retrace son enquête en infiltration au sein du Ku Klux Klan à la fin des années 1970, en tant que seul enquêteur afro-américain d’une ville du Colorado. Il s’agit d’une histoire vraie, qui a également inspiré un film (BlacKkKlansman de Spike Lee).
Comme le suggèrent la couverture du livre ainsi que l’affiche du film, j’ai (peut-être naïvement) cru que Ron Stallworth allait nous raconter comment se déroulaient les cérémonies du Klan de l’intérieur après lui-même y avoir participé incognito sous sa robe et son chapeau blancs, à des fins de renseignement et de démantèlement du réseau. Dans la vraie vie en effet, les choses ne semblent pas aussi simples. Comment un homme noir pourrait intégrer ce groupe raciste sans jamais avoir été vu ?
L’auteur nous raconte davantage les techniques de recrutement et de développement du groupe, qu’il a tout de même intégré sous son vrai nom, avec l’un de ses collègues blancs pour complice lors des rassemblements physiques.
J’ai trouvé que la lecture en elle-même était assez difficile car il n’y a pas de dialogue, tout est au discours rapporté sous le point de vue de Ron et il y a des termes un peu compliqués, notamment beaucoup d’acronymes d’organisations et de références propres aux États-Unis et à la culture américaine. Bref, j’ai eu un peu de mal à me situer dans le roman.
Tous ces éléments mis bout à bout, je suis un peu déçue de cette lecture, bien que le sujet me paraisse être un sujet intéressant à traiter. Je reste curieuse de voir le film pour compléter mon avis.
Ça va le faire
Il y a un peu plus d’un an, une collègue dans mon service nous a annoncé qu’on venait de lui détecter une tumeur au cerveau. Le choc pour tout le monde…
Aujourd’hui, après plusieurs traitements, sa tumeur est stabilisée. Avant de reprendre le travail en ce début d’année, elle nous dévoile le livre dans lequel elle raconte son combat. Je l’ai dévoré quasiment d’une traite ! Je te parlais de légèreté un peu plus haut, ce récit en est rempli malgré le sujet lourd qu’il aborde. Il m’a fait rire et sourire à plusieurs reprises car il est vraiment à l’image de cette collègue pétillante et rigolote !
C’est son premier livre — et sûrement son dernier d’après ses dires — mais je trouve qu’elle a vraiment fait un travail formidable car elle a mené ce projet en auto-édition, l’a financé grâce à une campagne de crowdfunding et en reverse les bénéfices des ventes au CHU de Bordeaux et à la recherche contre le cancer.
Je ne sais pas combien d’exemplaires ont été édités et s’il en reste, mais si ça t’intéresse, il est au prix de 14€ et tu peux le commander à l’adresse suivante : livre.cavalefaire@gmail.com.
Encore un grand bravo à son auteure !
Les recettes de la vie
Dès que j’ai acheté ce livre, j’avais hâte de le lire ! Mais je l’ai laissé sagement patienter dans la file d’attente pour pouvoir l’apprécier en temps voulu. Le titre et la couverture m’inspiraient surtout une jolie histoire de transmission et des bonheurs simples de la vie. Je me suis encore fait avoir (je devrais arrêter de juger le livre à sa couverture mais c’est plus fort que moi).
Dès le premier chapitre, on découvre les inquiétudes d’un fils par rapport à son père cuisinier en fin de vie. Deux histoires à la suite sur des cancers, ça peut être un peu déroutant.
En réalité, on est rapidement replongé dans l’enfance de Julien, une innocence légère vécue derrière les fourneaux de son père et une admiration pour l’homme et le métier, qui ne le laissera pourtant pas exercer… On devient témoin d’une relation à la fois fusionnelle et fragile entre un père et un fils qui vivent une passion commune mais conçoivent la vie bien différemment. On accompagne Julien dans son évolution, de l’enfance à l’adolescence puis à l’âge adulte. On suit sa construction autour de souvenirs ou de réalités perçues dans les yeux d’un enfant qui sont parfois toutes autres quand on écoute la version des adultes.
J’ai trouvé la lecture peu fluide car il y avait beaucoup de termes assez anciens et des tournures de phrases auxquelles je ne suis pas habituée. L’époque n’est pas clairement définie mais je dirais que les évènements se déroulent dans les années 1970. Tu comprendras donc que je préfère les romans contemporains avec un langage proche du mien. Mais cela ne m’a pas empêché d’être émue par l’histoire, notamment lorsque Henri dévoile enfin à son fils un secret de famille bien gardé. La perception de la figure paternelle change et l’empathie pour le fils grandit.
Ce que j’ai aussi beaucoup aimé, au-delà de l’intrigue de fond, ce sont les descriptions des plats et des recettes. Si tu aimes la bonne cuisine traditionnelle française, ça peut te donner des inspirations mais ça donne surtout très faim !

J’espère que ce nouveau format du Coin Lecture t’a plu et que j’aurai pu te faire découvrir de belles histoires ! En retour, n’hésite pas à me partager des lectures qui t’ont marqué. Belle journée.