

Pour bien comprendre ce qui a changé, revenons quelques années en arrière.

A la fin des années lycée, j’ai commencé à développer un complexe sur mes sourcils. Je sais pas si tu te souviens ; dans les années 2010, la mode était aux sourcils très épilés, fins, quasi linéaires. De base, mes sourcils sont assez fins donc ça allait à ce niveau-là. En revanche, ils sont très clairsemés donc c’était assez difficile de leur donner une forme.

Voilà la forme que j’avais réussie en faire. En gros, j’ai gardé la tête à peu près telle quelle mais j’ai enlevé tout ce qui était clairsemé au-dessus pour garder une ligne sur la partie basse du sourcil.
J’arrive à la fac, je commence à suivre des tutos YouTube et je me dis que je pourrais commencer à maquiller mes sourcils pour les mettre en valeur et accentuer mon regard. Au-delà de la forme, c’est vrai que je les trouvais un peu clairs. Alors j’achète un crayon chez Yves Rocher et je les dessine. Comme tu peux le voir sur les photos, c’était pas évident de dessiner toujours la même forme. Mais j’ai gardé cette base pendant plusieurs années. Il était impensable pour moi à cette époque de sortir sans être maquillée. J’étais beaucoup trop complexée par la forme et la couleur naturelles de mes sourcils. Le strict minimum : un coup de crayon sur les sourcils, un peu de mascara.



Les années passent et la mode commence à changer. Adieu les sourcils fins, bonjour les sourcils épais et fournis. Alors je complexe encore plus. J’arrête de les épiler pour essayer de retrouver ma forme naturelle et pour qu’ils soient le plus fourni possible. Ils ont toujours leur forme approximative mais j’apprends à les maquiller autrement, à combler les trous et je leur donne une forme un peu plus « carrée », un peu plus à la mode.



A ce moment-là, ça me plaît. Je pense avoir enfin trouvé mon idéal de sourcil. Mais je suis toujours complexée à l’idée de sortir sans les avoir maquillés. Puis je commence à trouver que mon expression du visage sur les photos change selon la manière dont j’ai maquillé mes sourcils le matin. C’est difficile d’avoir toujours la même forme. Comme tu peux le voir sur les photos, parfois ils sont plus ou moins rapprochés, suivant où je commence à faire la tête, plus ou moins foncés suivant le maquillage utilisé ou la façon d’estomper, etc… Ça me déplaisait aussi d’être « esclave » du crayon et de passer 10 à 15 minutes chaque matin sur mes sourcils. Je commence à me lasser et je me renseigne sur les techniques de tatouage du sourcil.
Microblading, microshading… Je suis un peu paumée et j’ai aussi très peur de sauter le pas. J’ai lu différents témoignages et regardé des vidéos sur le sujet. Même si ce n’est pas censé être permanent, certaines personnes disaient que les pigments délavés étaient toujours visibles des années après. C’est flippant de « tatouer » son visage. Je prends le temps de réfléchir et je garde cette idée dans un coin de ma tête.
Quelle différence entre le microblading et le microshading ?
L’atelier du sourcil l’explique très bien sur son site. Le mircroblading est un effet poil à poil alors que le microshading est un effet d’ombrage ; ça ressemble plus à l’application d’une poudre ou d’un crayon.
Puis un jour, lors d’un stage de danse, l’une des filles du groupe, esthéticienne, commence à parler sourcils. Ça fait tilt dans ma tête, ni une ni deux, je lui demande si elle fait du tatouage semi permanent. Elle me dit que non mais elle m’oriente vers l’une de ses amies très sérieuse qui vient de terminer une formation de microblading et qui le pratique à son domicile. Ma prof de danse l’a fait avec elle et elle était très satisfaite du résultat. En plus, le prix était intéressant : 180€ la première séance. C’est quasiment moitié prix par rapport à tous les salons de Bordeaux que j’avais trouvés ! Généralement, on a tendance à se méfier des prix défiant toute concurrence. On se dit que ça cache quelque chose, que la qualité n’est peut-être pas au rendez-vous. Mais là, j’avais été conseillée par des personnes de confiance.
Février 2020, je saute le pas, je prends rendez-vous avec Lina, chez elle à Villenave d’Ornon à côté de Bordeaux. (Je te laisse aller consulter sa page Facebook si tu es dans le coin et que ça t’intéresse). Je suis accueillie dans une pièce de sa maison qu’elle a transformée en salon d’esthétique. J’ai découvert une personne adorable, douce, très professionnelle et très consciencieuse. Elle m’a demandé ce que je voulais, quelle forme, quelle couleur, quel rendu, etc. et elle m’a donné ses conseils. Elle a pris tout son temps pour s’occuper de moi, me détendre et me rassurer. Je crois que je suis restée pratiquement deux heures sur place. Elle commence par une épilation au fil. Je suis assez sensible pour ce type d’épilation, je trouve que ça fait beaucoup plus mal que l’épilation à la pince ou à la cire. Ça me fait pleurer direct. Mais c’est aussi beaucoup plus efficace, je trouve que les poils mettent plus de temps à repousser. Enfin, c’est parti pour le microblading. Je ne savais pas trop à quoi m’attendre comme sensation. J’ai des tatouages et je n’avais pas eu particulièrement mal. Mais là, c’était vraiment autre chose. Ça faisait bien plus mal qu’un tatouage. C’était comme si elle dessinait le poil à poil avec une lame ! Enfin, c’était pas comme si, parce que c’était vraiment ça. Mais loin de moi l’idée de te faire peur car le résultat vaut vraiment le coup. C’est juste un mauvais moment à passer, trois fois par sourcil… Car elle passe plusieurs couches de pigments jusqu’à obtenir le résultat souhaité. A la fin, elle applique une crème fixatrice et désinfectante car les nouveaux poils de sourcils sont en réalité des micro plaies. Le résultat juste après la séance sera toujours plus foncé que le rendu post cicatrisation.

Après la séance, il ne faut pas mettre les sourcils au contact de l’eau pendant au moins 48h. Il faut appliquer une crème cicatrisante matin et soir et ne pas s’exposer au soleil pendant au moins 7 jours. Pendant la première semaine, les micro plaies cicatrisent et forment des croûtes qui vont tomber petit à petit. Il ne faut surtout pas les gratter ni essayer de les enlever ! Et il faut éviter au maximum de toucher ses sourcils pour que la cicatrisation se passe au mieux. Toutes ces étapes peuvent paraître contraignantes mais elles sont importantes pour un meilleur rendu et une plus longue tenue des pigments. Il est conseillé de faire une retouche 8 à 12 semaines après la première séance. En fait, c’est un peu comme un tatouage classique. La différence, c’est que ce n’est pas permanent car le pigment ne pénètre pas la même couche de la peau. Le tatouage « artistique » est beaucoup plus profond. J’ai eu de la chance, j’ai pu faire ma séance retouche 2 jours avant le premier confinement de mars. La deuxième retouche m’a coûté 40€. Ensuite, il est conseillé de faire une retouche tous les 8 mois environ, pour 90€.
J’ai laissé passer 8 mois depuis ma dernière retouche, je viens d’y retourner. Je suis hyper contente du résultat ! C’est hyper naturel, je n’ai plus besoin de maquiller mes sourcils mais ils sont bien définis. Gain de temps, de maquillage et perte de complexe ! Je considère que c’est la meilleure décision que j’ai prise en 2020 !



Voilà, tu sais tout sur l’évolution de mes sourcils, mon complexe et le microblading ! J’espère que cet article t’a plu. En tout cas, moi j’ai apprécié retracer mon évolution avec des mots et des photos. Si tu as d’autres questions, n’hésite pas à m’écrire !
Et toi, tu as déjà pensé à corriger tes sourcils avec l’une de ces techniques ? Sinon, comment tu apprends à gérer tes petits complexes et à vivre avec au quotidien ?